Un WIMS pour les étudiants de L2 Maths-Info de l’université de Bordeaux, les secrets de l’Analyse 3 à portée de main !

Imaginez : vous êtes en licence de mathématiques, fin de 2^e année, et les examens arrivent à grands pas. Cependant, impossible de réviser votre UE Analyse 3 ! Quoi que vous fassiez, le cours semble nébuleux et les exercices insurmontables… Vous êtes au bout de vos forces et ne pouvez pas travailler cette UE pourtant cruciale dans votre filière… Tout semble fichu… Eh bien sachez que ce n’est pas une fatalité, un outil ayant été mis au point pour faciliter l’apprentissage de cette matière !

Au début de l’été 2022, je me suis rappelé de l’existence d’un outil pédagogique présent lors des deux premiers semestres qui m’avait aidé pour les UE de BMS et d’Analyse 1 : le WIMS (acronyme de Web Interactive Multipurpose Server). Il s’agissait d’une plateforme en ligne générant des exercices interactifs aux énoncés aléatoires. En pratiquant quinze minutes de WIMS tous les jours, mes résultats ont grimpé de 2 points ! Une mine d’or pour les étudiants souhaitant acquérir des automatismes, et étudier efficacement en évitant le syndrome de la page blanche. Je me mis au travail : comment créer une feuille WIMS ? Quels exercices d’Analyse 3 intégrer ? Comment les résoudre de façon algorithmique, automatique ? Comment les programmer ?

Les débuts, bien que difficiles, se montrèrent fructueux : les exercices fonctionnaient et s’adaptaient parfaitement au format WIMS. Les étudiants allaient pouvoir s’entraîner facilement depuis chez eux et progresser rapidement dans l’UE. Je m’occupais ainsi durant le début d’été, prenant la revanche sur ces séries numériques, suites de fonctions, et autres monstruosités mathématiques. Malgré des difficultés et obstacles, le développement du WIMS avançait : je trouvais des astuces pour simuler les exercices représentant les plus gros défis techniques, tels que les suites de fonctions, des algorithmes pour répondre simplement aux exercices les plus complexes, en particulier les équations différentielles, ainsi que des outils divers pour traiter les cas limites évoqués en cours. Au fur et à mesure que le WIMS couvrait de plus en plus d’exercice, de plus en plus de chapitres, ce projet m’offrait l’opportunité de rattraper mes lacunes en Analyse 3. Au bout de plusieurs semaines, j’arrivais à un WIMS complet et exhaustif ; vint alors l’étape cruciale de publication. J’avais déjà parlé à mon enseignant d’Analyse 3 du projet de création d’un WIMS, et lui ai donc envoyé un mail ainsi qu’à l’autre enseignant de cette UE pour leur présenter le produit fini. En leur communiquant les accès, ils ont pu étudier les points à revoir et nous avons convenu d’un rendez-vous physique avec mon enseignant pour discuter de la mise en service du WIMS. Après discussion avec l’enseignant responsable de la création des autres WIMS de la licence Maths, le « WIMS Analyse 3 » finit par être validé par les enseignants de cette UE et les responsables pédagogiques de licence. Il est désormais en ligne pour les étudiants de L2 Maths-Info de l'université de Bordeaux !

La mise au point de ce WIMS Analyse 3 aura permis la mise en lumière de trois opportunités pour l’apprentissage dans le supérieur :

- La licence Mathématiques de Bordeaux disposera maintenant d’un outil supplémentaire gratuit pour la formation des étudiants ;

- Varier les méthodes et outils d’instruction permet souvent l’obtention de meilleurs résultats, ainsi que de se prémunir contre d‘éventuels blocages ;

- En tant qu’étudiant, il ne tient qu’à nous de développer des plateformes, dispositifs, contenus pour s’améliorer mais surtout enrichir le parcours de nos camarades et des étudiants cadets qui passeront après nous !

En espérant alors que le WIMS porte ses fruits et apporte aux étudiants des prochaines années un outil fiable dans leur progression. J’ai l’intime conviction que chaque élève peut ajouter sa pierre à l’édifice pour que l’université de Bordeaux améliore encore ses enseignements, et j’enjoins tous les étudiants avec une « âme entrepreneuriale » à développer des projets, des groupes, des contenus pour créer un véritable corpus « d’apprentissage par les pairs ».